Echo de la matinée "Actualité de la haine"

  • Matinée Actualité de la haine
    Matinée Actualité de la haine
  • La joie ! Ainsi se termine le livre d’Anaëlle Lebovits-Quenehen sur « l’Actualité de la haine ». La joie, c’est aussi celle qui a coloré nos échanges à la fin de cette matinée de travail, dans les couloirs, sur le trottoir. Nous avions besoin de nous dire que nous étions joyeux !

    Cette joie, c’était tout d’abord celle de nous retrouver enfin en présence. Cette matinée a été en effet le temps des retrouvailles, la première manifestation organisée par le bureau de l’ACF dans notre ville de Lyon depuis de longs mois. La Covid nous a contraints à faire avec ce réel qui nous a privé de la présence des corps et cette matinée de travail nous a rappelés à quel point le désir se soutient du plaisir lié à ces rencontres !

    Cette joie, c’était aussi celle insufflée par la tonalité des échanges entre nos deux invités, Anaëlle Lebovits-Quenehen et Guillaume Giret, Chef de service en milieu carcéral qui est venu se faire lecteur éclairé de ce livre. La clarté de l’analyste, son style engagé, dynamique, a été un véritable élan qui a permis à un grand nombre de participants d’interroger, d’associer avec fraicheur sur ce thème a priori si sombre de la haine.

     

    Le livre d’Anaëlle Lebovits-Quenehen est une réponse à la haine. Il prend à bras-le-corps la « bête immonde ». Quand la haine infiltre les courants politiques, les mouvements sociétaux, qu’elle n’est pas embarrassée par l’histoire qui ne fait plus rempart, qu’elle n’est pas retenue par la honte et que, de fait, elle se dévoile de manière bien trop lisible, elle sidère et nous laisse sans voix. Anaëlle Lebovits-Quenehen nous en propose une lecture, elle tente d’en serrer les rouages, avec un courage qui nous sort de la condamnation.

    Il s’agit de s’en rendre responsable. En en prenant acte, d’une part, mais aussi en saisissant qu’elle est le signe de cette jouissance Autre qui nous habite et dont tout un chacun est invité à se rendre responsable, avec courage.

    Il est là question d’éthique, l’éthique de la psychanalyse à laquelle Anaëlle Lebovits-Quenehen nous invite. C’est l’éthique, qui ouvre la voie à la joie !

     

    Marie-Anne Thomasset-Kraft