La semaine à 4 temps

  • La semaine à quatre temps

    Du 12 au 16 octobre 2020 : quatre soirées s’orienteront du thème des Journées de l’ECF, « Attentat sexuel », sous le titre « Mal est diction sur le sexe ». Cinéma, littérature, théâtre, et danse, en seront les quatre vecteurs, articulant que si le sexe, on ne peut le dire que mal, cet impossible peut se cerner d’une éthique, celle du bien-dire. A cet égard, l’œuvre de l’artiste est une voie précieuse, elle ouvre une transmission possible par l’inédit que permet la création, subvertissant le déjà-là du sens commun. En effet, ce qui fait attentat aujourd’hui ne convoque-t-il pas la prescription, où chacun est sommé de prendre position : victime ou bourreau ?

     

  • Notre pari sera de miser sur les effets d’une rencontre entre une œuvre issue de la culture et un texte de psychanalyse mis à l’étude, fragments, extraits, qui auront percuté les lecteurs. Se mettre au travail, répondait Lacan à Simone de Beauvoir qui l’interrogeait sur « Le deuxième sexe », attendant de lui un éventuel conseil.

    Les soirées se tiendront au cpct, 84 rue de Marseille, 69007 Lyon, 21h. En présence, dans les conditions de sécurité sanitaire actualisées.

    Nous attirons votre attention sur le nombre limité de places, et vous remercions de vous inscrire sur acfradelegation@gmail.com

     

    12 octobre 2020 : « La psychanalyse : même pas un petit bout de technique érotologique ». (Lacan, leçon XX du séminaire 11 page 239)

    L’attentat sexuel, ce n’est pas que pour les femmes. Les hommes aussi, car c’est bien le parlêtre qui est touché par le dés(a)corps avec le sexe, lequel peut parfois confiner au ravage et à l’égarement. Le film « Shame » de Steve Mac Queen radicalise ce qui ne se règle d’aucun savoir, ni connaissance de soi. Plutôt, pour chacun, la nécessité de traiter l’illimité qui s’est ouvert avec ce qui a fait attentat. 

    Par Adèle Geofroyet Christian Chaverondier

     

    13 octobre 2020 : « De l’intime et du dévoilement »

    L’attentat sexuel, quand il est rencontré, déchire le voile qui recouvre le réel du sexe, fait effraction dans la fiction nécessaire au parlêtre.  Niki de Saint Phalle est une plasticienne, peintre, sculptrice, célèbre pour ses « nanas ». Pendant longtemps, elle cache un lourd secret, le viol par son père à l’âge de onze ans, qu’elle révèlera en 1994, à soixante-quatre ans, dans son livre « Mon secret ». 

    Par Sandra Héroux et Marie-Cécile Marty.

     

    14 octobre 2020 : « De la dénonciation à la mal est diction pour cerner l’indicible »

    Virginie Despentes, l’auteure de Baise-moi et de King Kong Théorie, conteste les discours bien-pensants sur le viol, la prostitution, la pornographie. Une version de la mal-est-diction concernant le sexe percutante, où se martèle que ce qui fait attentat n’est pas toujours ce que l’on croit.

    Par Mai-Linh Masset et Geneviève Valentin.

     

    15 octobre 2020 : « Prêter son corps »

    « Je cours sur son ombre projetée au sol. Je la contourne, je la borde, je la traverse. Il y a toujours un corps qui fait de l’ombre à un autre corps. C’est ainsi que nous nous reconnaissons, par le corps de l’autre sur nous ». (Thierry Thieû Niang, Au bois dormant, Editions Busclats, p 81. 2018)

    Par Amélie Vindret, François Georges, et Thierry Thieû Niang.