Newsletter Février 2021

  • Newsletter ACF Rhône-alpes

    NEWSLETTER | FEVRIER 2021

    EDITORIAL

    Ce qui ne marche pas, le réel !1

    « Une société humaine a toujours été une folie »2 pouvait inférer Lacan lorsqu’il entendait, non pas porter critiques à la société et son évolution, mais plutôt rester attentif à l’embarras de l’animal parlant. Comment apprendre et transmettre la psychanalyse au XXIème siècle, dans ce monde de l’illimité du regard et de l’image ? Si le rayonnement de la psychanalyse a été radicalement réduit, notamment dans les institutions, du fait des nombreux détracteurs qui ont pris position contre depuis plus de 10 ans, en revanche l’adaptation française de la série israélienne « En Thérapie » diffusée récemment sur Arte est un franc succès ! Dans cette série « puissante » quelque chose de la psychanalyse vient de la force de « l’opération de discours » qui est au cœur de son expérience. Cela évoque la façon dont Freud réfléchissant sur ce qui pourrait s’enseigner de la psychanalyse à l’université, proposait modestement que celui qui étudie « apprenne quelque chose sur la psychanalyse et quelque chose venant de la psychanalyse3. Aujourd’hui quelque chose de la psychanalyse vient au téléspectateur par la modalité sans fin de la série, forme moderne de « notre désorientation »4. Risquons que l’ACF soit un lieu où, ceux intéressés par l’étude de la psychanalyse, apprennent quelque chose sur, et quelque chose venant de leur désir de psychanalyse et posent des questions complètement nouvelles sur le réel, soit comme le dit Lacan sur ce qui ne marche pas.

    C’est partant de la question cruciale de la place de la psychanalyse aujourd’hui dans les institutions, que nous avons l’honneur de recevoir, en visioconférence, Bruno de Halleux pour une matinée de travail le 6 mars prochain sous le titre « Savoir faire parler les désordres ». Cet événement, organisé conjointement par les laboratoires CIEN et l’ACF en Rhône-Alpes, autour de différentes modalités de travail à plusieurs, est une invitation à transformer ce qui se présente régulièrement comme obstacles dans les pratiques des professionnels, en trouvailles du sujet.

    Dans cette newsletter, vous trouverez l’écho des dernières soirées du Petit Caillou qui ont eu une belle audience. Réalisées à partir du travail de nos collègues de Valence, elles s’inscrivaient dans le fil de la 6ème journée de l’Institut psychanalytique de l’enfant qui se déroulera le 13 mars prochain sur le thème « La sexuation des enfants ».

    Le 31 mars, nous avons la chance de recevoir Jacqueline Dhéret, psychanalyste, membre de l’École de la Cause freudienne ainsi que Patrick Hollender, membre de l’Association de la Cause freudienne autour de son livre L’ART E$T LA SUBLIMATION à partir d’une conversation animée par Jacqueline Dhéret, qui a écrit la préface de cet ouvrage. Des lecteurs participeront à cette rencontre inédite.

    Dans cette newsletter, la commission autisme vous présente le CERA, Centre d’Étude et de Recherche sur l’Autisme et vous donne un aperçu du contenu des enseignements. Dans la même rubrique, un petit texte en forme d’invitation à lire « Au bois dormant » co-écrit par Marie Desplechin et Thierry Thieû Niang vous est proposé. A découvrir des moments de rencontre bouleversants, des espaces de danse subtils avec des jeunes autistes.

    J’ai le plaisir de vous annoncer que la soirée débat Philo-Psychanalyse « Liberté et déterminisme », initialement annoncée pour le 26 novembre 2020, aura lieu le 12 juin prochain. Maï-Linh Masset recevra à Annecy en présence Stéphanie Astruc, Professeure de Philosophie pour ce débat auquel les participants seront conviés par visioconférence le 12 juin. Les horaires et les modalités d’inscription vous seront prochainement précisés.

    En route vers PIPOL X sur le thème « Vouloir un enfant ? Désir de famille et clinique de la filiation », vous êtes invités à vous inscrire sur la newsletter Ombilic et à prendre note de l’appel à contributions. Au cœur des questions contemporaines, la question « Vouloir un enfant ? » interroge et le désir d’enfant et le désir de faire famille à l’époque des biotechnologies du vivant qui restent contraintes par l’énigme de l’origine et la faille du réel. Une soirée cartel sur le thème « avoir un enfant » est en préparation pour juin.

    Enfin les nouveautés à lire parmi les ouvrages qui viennent de paraître chez Navarin Éditeur, FOUCAULT. DUBY. DUMEZIL. CHANGEUX. THOM, Cinq grands entretiens du Champ Freudien. En connexions avec les autres disciplines, ces dialogues avec la psychanalyse mettent en évidence « le réel indissoluble, matière des entretiens menés par “ Ornicar ? ” » revue du Champ freudien.

    DURAS avec LACAN « Ne restons-pas sur le ravissement ». Jacques-Alain Miller, Éric Laurent, nous invitent avec d’autres, à relire Duras sous le jour nouveau du dernier enseignement de Lacan.

    Belles lectures,


    Jocelyne Huguet-Manoukian, Déléguée régionale

     

    1C’est ainsi que J. Lacan définit le réel dans Le triomphe de la religion, Paris, Seuil, 2005, p. 76.

     

    2J. Lacan, Ibidem, p. 81.

     

    3S. Freud, Doit-on enseigner la psychanalyse à l’université, Résultats, Idées, Problèmes,(1919), Paris, PUF, 1998, p. 238.

     

    4Voir sur cette question le livre de G. Wajcman, Les séries, le monde, la crise, les femmes, Éditions Verdier, 2018.

    Actualité du Champ Freudien

    13 mars 2021 | en visioconférence

    La sexuation des enfants
    6eJournée de l'Institut de l'Enfant

    « Nous nommons « sexuation » cette construction qui s’invente à chaque pas, et qui s’inscrit, pour chaque être parlant avec les moyens du bord et les moyens du corps : avec les objets pulsionnels et l’image investie du corps, d’un côté, et de l’autre, avec ce qui le borde, à savoir ce que Lacan appelle ici les semblants, c’est-à-dire les signifiants vivants, incarnés. » Cet extrait du texte remarquable de Daniel Roy « Comment la sexuation se formule-t-elle pour un enfant ? » engage à lire pour cette prochaine journée. Notons l’inédit de chaque texte publié sur le site de l’institut de l’enfant à l’occasion des 6e journées sur la sexuation de l’enfant. Comment saisir les points clés de l’énigme de la sexuation dans un work in progress avec chaque sujet ? Question d’importance dont nous avons à nous enseigner !

    Les Détails

    Inscription JIE6

    Actualité de l'Eurofédération de Psychanalyse

    3-4 Juillet 2021 | Bruxelles

    PIPOL 10 : VOULOIR UN ENFANT ?
    Désir de famille et clinique des filiations

    Les transformations sans précédent de la famille et de la parenté depuis plus d’un siècle bousculent l’émergence du désir d’enfant et de la jouissance qui s’y trament. La psychanalyse ne saurait ignorer ces remaniements profonds et, comme le souligne Dominique Holvoet dans l’argument de ces journées, « elle y est convoquée à divers titres ». Jacques Lacan, lecteur de Claude Levi-Strauss, avait souligné la primauté des modalités d’alliance comme ordonnant l’organisation des systèmes de parenté. Depuis, les avancées de la science sur le vivant ont mis à jour leurs caractères de semblants et desserré le désir d’enfant de son carcan historique et traditionnel. Cela ouvre à de nouveaux usages et tend également à l’ illimité, qui bien qu’inscrit le plus souvent sous la forme d’un droit, n’en prend pas moins dans ce cas la forme d’un égarement. Si la psychanalyse n’a pas à en juger, elle se doit d’interroger la manière dont le parlêtre trouve à s’inscrire dans sa filiation et la transmission qui s’en suit.

    Reprendre et renouveler l’appui inaugural de J. Lacan partant des complexes familiaux a de quoi produire de l’enthousiasme pour appréhender les usages contemporains !

    Les Détails

    L'argument

    ACTUALITES

    06 mars 2021 | en visioconférence

    « SAVOIR FAIRE PARLER LES DÉSORDRES »

     

    Bruno de Halleux sera notre invité pour cette matinée sur le thème : « Savoir faire parler les désordres ».

    L'enjeu de cette rencontre est d'engager une conversation sur les modes d'accueil des enfants et des adolescents dans les institutions et plus particulièrement l'accueil des enfants et des adolescents autistes. Nous entendrons des collègues nous faire part de leurs pratiques à partir de ce qui dérange et fait désordre ou même " désastre ".

    « Savoir faire parler les désordres (parfois désastres), ce n’est pas une mince affaire, il faut s’y mettre à plusieurs ». C’est ainsi que Judith Miller, fille du docteur Lacan, présentait la pratique de la conversation interdisciplinaire au CIEN. Savoir faire parler les désordres à plusieurs, c’est aussi cela faire institution. Il faut s’y mettre à plusieurs pour saisir le jeu des forces pulsionnelles pour un enfant, un jeune, pour un groupe, pour un professionnel, surtout quand l’institution reçoit des enfants primitivement brisés dans leur corps et leur langue, séparés de la communauté, des enfants happés de tout leur corps, qui s’érigent un rempart comme barrière contre le monde, les autres. L’urgence est de trouver une position face à ce vertige, pour pouvoir le border. Le « travail à plusieurs » est aussi un concept proposé par le Réseau Internationales des institutions accueillant des enfants autistes : « le travail à plusieurs n’est pas l’équipe pluridisciplinaire dotée d’un savoir constitué qui fait usage de son savoir, appris en formation ou à l’université pour agir sur le symptôme de l’enfant (...) ».

    M.-C. Marty


    Inscriptions auprès de heroux.sandra@free.fr

    LE SITE

    31 mars 2021 | en visioconférence

    « L'ART E$T LA SUBLIMATION »

     

    Le mercredi 31 mars 2021 à 20h30 aura lieu une soirée en visioconférence avec Jacqueline Dhéret, psychanalyste membre de l'Ecole de la Cause freudienne, enseignante à la Section Clinique de Lyon, et Patrick Hollender, psychanalyste, auteur du livre « L'ART E$T LA SUBLIMATION ». Freud l'avait dit « L'artiste précède toujours le psychanalyste », et Lacan a précisé « Le psychanalyste n'a pas à faire le psychologue là où l'artiste lui fraie la voie. » Mais un dialogue fécond peut se nouer entre deux disciplines qui ont en commun de tenter un traitement de l'impossible à dire et de la douleur d'exister. Patrick Hollender détaille au fil des œuvres et des siècles comment chacune éclaire l'autre.

     

    LE SITE

    CARTELS

    Des travailleurs décidés !

    Par Sandy Barritault

    Dans notre communauté de travail, le cartel occupe une place centrale pour l’étude de la psychanalyse. Entre l’Acte de fondation1 de 1964 et le séminaire D’Écolage2, qui suit la dissolution de janvier 1980, Lacan nous donne les conditions du travail en cartel, désigné comme organe de base (…)de l’École : le principe d’une élaboration soutenue dans un petit groupe, quatre qui se choisissent, plus un qui veille aux effets et à l’élaboration, la crise de travail, le produit de cartel, un an, deux maximum. L’École et les cartels sont nécessairement indissociables. Le travail de l’École passe par le cartel, un cartel n’en est un que s’il est déclaré à l’École, lieu d’adresse des productions.

    Le travail en cartel est une expérience, non sans effet, nous l’entendons souvent dans les interventions lors des soirées inter-cartels. De l’expérience intime, solitaire, silencieuse (ou non) de la lecture et de l’étude, à celle de la rencontre où chaque Un va engager son dire, risquer son énonciation, en passant par l’exercice d’écriture, voire de partage au-delà des quatre plus un… le cartellisant est un travailleur décidé3 !

    L’actualité des cartels, dans la période bouleversée que nous traversons, témoigne de cet engagement. Le travail se poursuit malgré les contraintes que nous connaissons. Zoom, Skype, sont devenus des outils facilitant les échanges, même si nous savons que ça ne parle pas pareil hors de la présence des corps, et que le déplacement de ces mêmes corps pour faire cartel n’est pas anodin.

    C’est dans ce contexte que Jocelyne Huguet Manoukian, que je remercie pour sa confiance, m’a proposé le mandat de déléguée aux cartels. Nos premiers échanges ont porté sur la nécessité de soutenir la dynamique du travail des cartels dans notre région, notamment en proposant des rencontres inter-cartels en visioconférence. Il ne s’agit pas d’envisager ces moments comme nos rendez-vous habituels, mais davantage d’inventer une modalité temporaire de travail, comme une ponctuation, dans l’attente de pouvoir de nouveau nous réunir pour étudier.

     

    1Lacan J., Acte de fondation, Écrits, Paris, Seuil, pp. 229-241.

     

    2Lacan J., D’Écolage, 11 mars 1980, Ornicar ?, n° 20/21, Paris, Navarin, 1980.

     

    3Lacan J., Acte de fondation, Écrits, Paris, Seuil, p. 233.

    COMMISSION AUTISME

    Structure d’enseignement, de recherche et d’action lacanienne de l’autisme, l’enseignement du CERA, « Des Styles et des méthodes », a repris le 16 janvier 2021 en visioconférence. Crée par l’ECF en 2007, à l’initiative de J.-A. Miller, au lendemain d’un projet présenté à l’Assemblée Nationale visant à interdire la psychanalyse comme soin dans le traitement de l’autisme, une contre-offensive pour la liberté de choix du traitement des autistes s’est engagée, permettant l’abandon de cette résolution. J.-F. Cottes, directeur du CERA, souligne que l’autisme reste « le fer de lance » des attaques contre la psychanalyse. D’une manière générale, l’approche cognitivo-comportementale s’impose dans le champ de la santé mentale et du handicap. Dispositif « en veille », attentif aux travaux parlementaires, le CERA fait partie de l’Observatoire européen de l’Eurofédération de Psychanalyse. L’enseignement est assuré par un psychanalyste, membre de l’ECF. Un clinicien, un parent ou une personne autiste prennent aussi la parole. Un blog (« #staytuned ») fait paraître des articles, des recherches concernant l’autisme.

    Katty Langelez-Stevens, psychanalyste à Bruxelles, coordinatrice des ateliers du 94, membre de l’ECF, intervenait le 16 janvier dernier. A l’époque de l’Autre qui n’existe pas, l’autisme apparaît comme une réponse symptomatique. L’autiste réalise le réel à partir d’une langue privée. Cela lui donne une manière d’être au monde, un style. C’est une forclusion du trou et non du Nom-du-Père comme dans la psychose. L’autisme apparait telle une 4ème structure clinique. Comment chaque autiste a sa façon de « faire son trou » ? est une question qui oriente notre pratique à partir du dernier enseignement de Lacan. En deçà du miroir, l’autiste ne cesse de construire avec ses stéréotypies, ses allées-venues incessantes, ou ses « tripotages d’objets » une « cohérence locale ». C’est ainsi qu’il « enrobe ses pulsions », aménage un bord. Lorsque Katty Langelez-Stevens retrace le parcours d’une adolescente autiste qui dérobait sans cesse le café dans une institution, elle met en évidence que la jeune fille ne le vole pas, c’est le café qui l’appelle, il est à elle. Ce sont des conversations autour d’un café ont permis de faire bord à l’appel du café !

    Le 06/02/2021 Maryse Roy, psychanalyste de l’ECF et ancienne chef de service de pédopsychiatrie a retracé la création de l’hôpital de jour « L’île verte ». Au premier temps d’accueil, où le soignant ajuste sa présence à celle de l’enfant succède un deuxième temps où le soignant intervient dans les constructions de l’enfant, dans ses inventions de lien social. A la rigueur clinique s’ajoute la malléabilité du soignant à devenir partenaire de l’enfant. Le lien avec les parents se bâtit au un par un car il est essentiel « que le parent ne refuse pas les conséquences de l’accueil de l’enfant dans institution ». Un préambule riche avant la matinée avec Bruno de Halleux du 06 mars prochain !

    À suivre,

    Stéphanie Bozonnet

    Enseignements CERA

     

    ECHOS

    12 et 26 janvier 2021 | Lyon

    En direction de la 6ème journée de l’Institut psychanalytique de l’Enfant

    Par Rafaêle Nalon

    Deux soirées ont eu lieu à l’initiative du groupe CEREDA « le Petit Caillou » de Valence, en direction de la journée de l’institut de l’enfant sur le thème la « sexuation des enfants ».

    Délia Steinmann, psychanalyste, membre de l'Ecole de la Cause freudienne et enseignante à la Section Clinique de l’antenne de Grenoble nous a fait le plaisir de sa présence pour ces deux soirées, qui devaient avoir lieu lors d’une matinée de travail à Valence.

    Les conditions sanitaires nous imposent souplesse et réactivité, et nous avons pu maintenir ce temps de travail par visioconférence.

    Le 12 janvier 2021, nous étions nombreux. La chaleur des retrouvailles était là malgré l'absence des corps.

    Solange Yaou, participante du Petit Caillou, nous a présenté de manière précise le cas de la phobie de la poule d'Hélène Deutsch en lui donnant une valeur très actuelle. Ce texte écrit en 1930, à l'époque des dandys et des garçonnes, introduit déjà la question du genre. Le travail tout en finesse d'H. Deutsch montre à quel point le symptôme est toujours inscrit dans le discours d'une époque. C'est l'homosexualité qui vient faire dérangement pour la famille dans ce cas, alors même que le sujet n'y voit pas un problème. La phobie développée dans son enfance apparait comme défense contre le pulsionnel. Au fil de la multiplicité des identifications on peut suivre la question du destin de l’objet : comment est-il réintroduit dans la logique du désir ?

    Le 26 janvier 2021 Délia Steinmann a proposé un travail de recherche à partir des « Trois essais sur la sexualité » de Freud, sous le titre « Mais qui est le pervers polymorphe freudien ? »

    Son intervention prend place dans l’actualité brûlante autour de l'inceste. Quelque chose s’enflamme, s’enchaîne dans la chaine signifiante médiatique et notre responsabilité est de subvertir l’emballement du discours du maître. Notre parole prend là un poids particulier.

    Délia Steinmann partant de la proposition de Lacan « La Femme n’existe pas » rappelle qu’il n’y a pas La femme dans l’inconscient. De même pour l’enfant. Celui-ci apparaît d’emblée comme objet.

    Quant à propos d'une fillette abusée, il est dit : « elle l’a un peu provoqué », on entend le dévoiement du terme « petit pervers polymorphe » amené par Freud.

    Le grand scandale de la découverte freudienne c’est moins le dévoilement de la sexualité infantile que la mise en évidence de l'infantile dans toute sexualité.

    Un point essentiel pour notre orientation est souligné par Délia Steinmann : Freud a mis la sexualité au centre de la constitution de l'inconscient, gardons-nous d'en extrapoler un universel !

    Sur le site

    PARUTIONS

    NAVARIN ÉDITEUR

    FOUCAULT • DUBY • DUMÉZIL • CHANGEUX • THOM • Cinq grands entretiens au Champ freudien

    « La découverte de Freud est celle du champ des incidences, en la nature de l’homme, de ses relations à l’ordre symbolique, et [...] jusqu’aux instances les plus radicales de la symbolisation dans l’être »

    Jacques Lacan

    Sont ici réunis cinq grands entretiens avec des figures de l’effervescence théorique d’une époque où la psychanalyse conversait à bâtons rompus avec les autres disciplines : Foucault, Dumézil, Duby, côté philosophie, anthropologie, histoire ; Changeux et Thom, côté biologie, épistémologie.

    On y rencontre le scientifique aux prises avec son objet et ce qui résiste à sa saisie. On interroge, on ferraille. L’enquête est sérieuse, le ton enjoué. Les voix vibrent, l’énonciation est fulgurante. Échanges et frottements font saillir les articulations, les jointures impossibles et l’inattendu. Le projet d’une nouvelle science de l’homme fait l’épreuve de ses failles. Ce réel indissoluble est la matière de ces entretiens menés par Ornicar?, revue du Champ freudien.

    Sommaire

    Éditions Michèle

    DURAS avec LACAN. « Ne restons pas ravis par le ravissement »

    En 1964, Marguerite Duras publie Le Ravissement de Lol V. Stein. Le roman fait événement. Pour l’auteure d’abord, qui dira en 1993, dans Ecrire, qu’il a été de ces livres « encore inconnus de moi et jamais encore décidés par moi et jamais décidés par personne. » En 1965, le psychanalyste Jacques Lacan rend hommage à une écriture qui, selon lui, parvient à cerner un savoir insu et converge avec l’usage de l’inconscient.

    Duras avec Lacan prolonge l’exploration des contrées ouvertes Lacan et la romancière, aux confins de l’indicible, là où la lettre touche au réel.

    L’ouvrage rassemble des textes majeurs qui poursuivent l’enseignement de Lacan et éclairent d’un jour nouveau la lecture du Ravissement de Marguerite Duras. Il s’agit de deux leçons du cours inédit « Les Us du laps » que Jacques-Alain Miller a donné en 1999-2000 ainsi que l’intervention que le psychanalyste Eric Laurent y avait faite. Ces textes, tels des boussoles, offrent des enseignements décisifs sur la logique du regard et de l’angoisse, du corps, de l’amour et du ravissement.

    Cet ouvrage recueille également, d’une part des textes de psychanalystes, de philosophes et de spécialistes de littérature qui ont fait date dans les études sur Duras, et d’autre part des contributions inédites s’inscrivant dans la perspective ouverte par Lacan et l’orientation donnée par Jacques-Alain Miller dans son enseignement il y a vingt ans.

    L’écriture, l’objet, l’amour, la féminité, le savoir insu sont autant d’axes par lesquels les auteurs abordent l’œuvre d’une écrivaine qui, comme le dit Lacan, célèbre « les noces taciturnes de la vie vide avec l’objet indescriptible ».

    C’est à ce vivifiant travail de lecture, initié par Jacques Lacan et prolongé par Jacques-Alain Miller, que Sophie Marret-Maleval, Claire Zebrowski, Nicolas Boileau et Dominique Corpelet ont souhaité à leur tour rendre hommage. Cet ouvrage se veut une invitation à lire et relire Duras, avec Lacan.

    Sommaire

    MENTAL 42

    Contagion : partout des épidémies

    Au coeur de ce numéro de Mental, la contagion, particulièrement celle du virus Covid-19 : ses effets, ses témoignages, des réflexions et un travail analytique liés à l'inédit de cette crise sanitaire mondiale. Mais aussi, un développement autour de la notion de contamination, de la transmission, du parasitage.

     

     

     

    Sommaire

    QUARTO 126

    Le corps, cette guenille qui nous est si chère

    Nous avons choisi pour ce numéro, pensé à l'orée de cette étrange période qui nous est tombée dessus sans crier gare, de traiter du troumatisme et du mystère du corps parlant.

     

     

     

    Sommaire

    NAVARIN ÉDITEUR

    Mode de jouir au féminin

    Alors que les femmes s’affirment sur la scène du monde et que les catégories sexuelles se multiplient, la psychanalyse met au jour que le féminin n’est pas réductible à des données biologiques ou culturelles. Ce livre explore le féminin hors genre et au-delà du fantasme. De dits d’analysants, il extrait quelques expériences de jouissance. La sexualité féminine, « continent noir » de la psychanalyse freudienne, est mystère. De ce trou noir, Marie-Hélène Brousse fait surgir des effets de savoir. Le vide situe un érotisme propre au féminin. Elle précise ici l’avancée de Lacan isolant une jouissance autre que phallique, non localisée, indicible, affine à l’infini. Le féminin est un mode de jouir qui toujours surprend les êtres parlants quand ils l’éprouvent, une jouissance hors sens, hors loi, mais pas hors corps.

     

     

     

    Sommaire

    NAVARIN ÉDITEUR

    Actualité de la haine

    La haine, cette passion vieille comme le monde, est aujourd'hui de retour. Les discours qui l'attisent pourraient bientôt balayer la démocratie si nous n'y prenons pas garde. L'enjeu de cet ouvrage est donc politique et, avec Freud et Lacan, sa perspective sur l'actualité de la haine est encore neuve. Ce livre explore les voies qu'emprunte la haine et examine ses cibles, pour montrer de quelle logique elle procède. L'auteure met en tension l'Autre comme objet de haine avec l'intime Altérité qui nous habite, ce dont il appartient à chacun de se faire responsable. La figure de Lacan ici esquissée en témoigne. Un contre-poison s'en extrait. Un choix s'affirme, un savoir s'élabore, une orientation s'énonce d'un même mouvement, car la haine revient, perte, mais pas sans la position responsable qu'elle appelle en retour.

    L'auteure : Anaëlle Lebovits-Quenehen, psychanalyste à Paris, membre de l'École de la Cause freudienne et de l'Association mondiale de psychanalyse

     

     

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    IMAGO

    Traverser les murs

    Indissociables dans le traitement de la folie, psychiatrie et psychanalyse ne doivent pas s'exclure l'une l'autre, mais au contraire s'enrichir l'une l'autre. Telle est l'affirmation de Francesca Biagi-Chai, à la fois psychiatre et psychanalyste. Au cours d'entretiens menés par deux psychologues, Francesca Biaigi-Chai répond à de multiples questions concernant la psychose et sa thérapie. Que sait-on aujourd'hui de ce désordre psychique ? Que nous apprend-il sur notre société et sur nous-mêmes ? Quelles mutations doit accomplir l'hôpital pour prodiguer les meilleurs soins possibles ?

    Forte d'une longue expérience clinique, Francesca Biaigi-Chai s'adresse, de façon claire et rigoureuse, aux soignants, mais aussi aux patients et à leurs proches. En s'appuyant sur de nombreux cas, elle explique comment fonctionne l'« hospitalisation de jour » qu'elle a mise en place à l'hôpital Paul Guiraud, et qui constitue une avancée majeure. Une hospitalisation qui, paradoxalement, libère le patient de l'enfermement et, tout en respectant sa voie singulière, lui ouvre un « au-delà des murs »

     

     

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    ANNECY - GRENOBLE - LYON - VALENCE

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