Newsletter Mars 2020

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    Newsletter ACF Rhône-alpes

    NEWSLETTER | MARS 2020

    EDITORIAL

    « Nous vivons une époque assez grandiose pour imaginer une grande muraille qui ferait exac-tement le tour de la terre selon un américain, si vous y percez une porte, où est l’intérieur, où est l’extérieur ? »1 - Lacan - Saint-Anne, 22 juin 1955

    C’est la croyance du moi, qui se croit maître en sa propre demeure, et construit des murs ! Lacan subvertit l’idée même de la porte, celle que nous croyons actionner pour gérer les flux, tant ceux des hommes que ceux des virus : un espace propre à délimiter « on est chez nous », d’où les murs contemporains prennent leur appui. La vraie fonction de la porte, dit Lacan dans cette conférence de 1955, n’est pas de fermer l’enclos, mais le circuit2. Il fait référence au modèle cybernétique naissant, pour montrer comment le sens s’introduit dans le langage : « Le sens, c’est que l’être humain n’est pas le maître de ce langage primordial et primitif. Il y a été jeté, engagé, il est pris dans son engrenage »3. La porte représente alors non pas la maîtrise de l’enclos, mais le battement introduit par le signifiant, dans lequel est pris le désir humain. C’est précisément là qu’il y a quelque chose de vivant :
    « Chez l’homme, la scansion est vivante, et ce qui n’est pas venu à temps reste suspendu. C’est de cela dont il s’agit dans le refoulement »4. Lorsque nous pensons tenir l’enclos de la langue et donc savoir ce que nous y disons, nous faisons en réalité l’expérience d’un gap, sans nul espoir de suture. La scansion est vivante, car dans ce gap le désir trouve sa place. Cela, les frontières ne le retiendront jamais.

    Les portes de nos activités se refermeront, puis s’ouvriront, et ainsi de suite, encore et encore. Dans ce battement, vous y trouverez peut-être un bout de savoir, à cueillir comme on cueille une chance, celle d’un geste, d’un mouvement, d’un déplacement. Vous serez particulièrement attentifs à la journée exceptionnelle de la Fédération des Institutions de Psychanalyse Appliquée (FIPA), à Lyon le 14 mars prochain,

    « Qu’attendre d’un traitement court ? La psychanalyse comme boussole ».

    Ce sera l’occasion d’entendre le travail de ceux qui veulent bien se prêter à une rencontre avec le plus singulier, à l’heure où souffrent les institutions mal-traitées par les protocoles et autres recommandations. Vous y entendrez, de façon inouïe, comment, dans cette pratique de la parole, orientée par la psychanalyse lacanienne, la scansion peut y être vivante.

    Voici le message de Laurent Dupont, Président de l’ACF et de l’ECF, nous invitant à cette journée. Vous verrez que la dimension du politique n’en est pas absente, c’est elle qui donne raison à nos engagements, au plus quotidien de nos pratiques.


    Véronique Herlant, Déléguée régionale


    Les attaques contre la psychanalyse ne cessent de se multiplier, véhiculant comme toujours leurs lots de lieux communs, de désinformations malhonnêtes. Un pas est franchi avec le rapport de l’IGAS et les initiatives, aujourd’hui isolées, de l’ARS en Nouvelle Aquitaine, qui montrent, comme dans le champ de l’autisme, une alliance du scientisme et du capitalisme, afin de mettre au pas le champ médico-social.

    Une réponse a toujours été, depuis Freud, l’exposition d’une clinique rigoureuse, éthique et engagée sur le terrain. La journée FIPA est une des réponses à ces attaques. Des praticiens vont y exposer leurs travaux au plus près de ce qui se joue dans la cité. Nous vous attendons nombreux à Lyon, afin de faire résonner l’opératoire de la clinique lacanienne !

    Laurent Dupont, Président de l’ECF et de la FIPA.

     

    1Lacan J, Le Séminaire, livre II, Le moi dans la théorie de Freud et dans la technique de la psychanalyse (1954-1955), Paris, Seuil, 1978, p.339

     

    2Ibid p.348 : « Il ne faut pas qu’une porte soit « ouverte ou fermée » ! Il faut qu’elle soit « ouverte puis fermée, puis ouverte, puis fermée… ».

     

    3Ibid p.353

     

    4Ibid p.354

    ACTUALITÉS

    14 mars 2020 | Lyon

    FIPA
    Qu'attendre d'un traitement court?
    La psychanalyse comme boussole

    (...) "La pratique dans les CPCT et les institutions apparentées est ainsi conçue sur le mode d’une première approche de la psychanalyse, d’un premier cycle4. Mais quelles sont les spécificitésd’un tel premier cycle, tant côté sujet que côté praticien ? Du côté de la technique se pose d’emblée la question du temps logique, tel que les scansions et les actes de l’analyste peuvent le produire (instaurer « une relation scandée » selon l’expression de J.-A. Miller5). Nous observons également des spécificités du transfert qui se fait le plus souvent sur l’institution, et pas spécifiquement sur le praticien dont le nom reste souvent oublié.

    Pour savoir ce qu’on peut attendre d’un traitement, enseignons-nous de notre expérience qui s’étend à présent pour nombre d’entre nous au-delà de la décennie. Quels sont les effets produits par cette pratique particulière ? Les nombreux travaux de nos institutions (publiés ou pas) peuvent nous enseigner quant à leur nature. Obtenir une « rectification subjective6 » ne serait déjà pas si mal disait S. Cottet. Qu’un sujet puisse « (...) concevoir que la réponse à sa question ne lui serait pas délivrée automatiquement par un autre, mais qu’il avait en lui- même les moyens d’y répondre7 ». Nous parions sur la rencontre et sur l’effet de surprise : il est étonnant de constater combien les sujets s’approprient vite le dispositif qui leur est mis à disposition.(...)."

     

    4Cf. « Effets thérapeutiques rapides en psychanalyse. La conversation de Barcelone » (sous dir. de J.-A. Miller), Collection du paon, Navarin 2005, p.71.

     

    5Ibid.

     

    6S’en tenir à la rectification subjective, c’est-à-dire à l’implication du sujet dans le désordre dont il se plaint ne serait déjà pas si mal. » S. Cottet, « Raccourcir le temps pour comprendre ? », in L’inconscient éclair, Collection rue Huysmans, Paris.

     

    6Ibid.

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    liste interactive des restaurants

    17 mars 2020 | Valence

    "Obtenir la différence absolue"

    Nous faisons parfois référence à cette expression de Lacan, "obtenir la différence absolue", pour mettre l’accent sur la cause du sujet, à l’encontre des discours qui la nient. Mais que veut dire Lacan en 1964, quand il emploie cette expression ? Pourquoi est-elle référée au désir de l’analyste, dont il précise que celui-ci vise à "obtenir" quelque chose ? L’expression ne reviendra plus formulée telle quelle. Pourtant, le dernier enseignement se resserrera sur elle, en particulier avec le sinthome. Il radicalisera le plus singulier du parlêtre, dont s’oriente l’acte de l’analyste. Dès lors, l’expression de 64 peut se revisiter, prenant appui du dernier enseignement, ainsi que des témoignages de passe, qui nous en transmettent le point crucial.

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    28 mars 2020 | Grenoble

    SEMINAIRE D'ETUDES
    "Ce qui nous cause" - Temps 1
    Conférence de Bénédicte JULLIEN

    Conférence de Bénédicte JULLIEN,
    Analyste de l'ECOLE (A.E), membre de l'ECF et de l'AMP


    « Le cri fait le gouffre où le silence se rue ». A partir de cette phrase de Lacan dans le Séminaire XII, nous verrons comment, pour un sujet féminin, la jouissance du silence s’est cernée au terme d’une longue analyse, dans un certain rapport à la parole, articulée à la pulsion orale.

    Ce séminaire est ouvert à tous, uniquement sur inscription. Celles-ci sont ouvertes auprès de la délégation : acfradelegation@gmail.fr.

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    CARTELS

    16 mars 2020 | Grenoble

    Propos sur l'acte analytique

    Pour cette soirée des cartels nous renouvelons la modalité de travail de la soirée de décembre 2019. Les participants d'un cartel proposeront, au un par un, un court exposé d'un point au travail au sein du cartel.

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    L'ECOLE DE LA CAUSE FREUDIENNE

    13 juin 2020 | Paris

    UFORCA
    Sexe et genre
    les embarras du choix

     

     

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    Autisme: singularités et perspectives

    16 mai 2020 | Paris

    Le CERA
    Autisme et lien social

    La commission Autisme de l’ACF en Rhône Alpes est en lien privilégié avec le CERA, et vous informe de ses évènements, publications et évènements.

    En Rhône Alpes nous vous transmettrons les initiatives locales.
    "Le Centre d’études et de recherches sur l’autisme (CERA) est une création de l’École de la Cause freudienne. Il a pour vocation l’enseignement et la recherche sur l’accueil et l’accompagnement des sujets autistes. Il vise à mettre en lumière les perspectives nouvelles qui, plutôt que d’imposer des conduites hypernormatives et homogénéisantes, font une place aux sujets autistes et accueillent leur singularité. Il soutient le libre choix des méthodes d’accueil et d’accompagnement des autistes. Les psychanalystes y donnent témoignage de l’enseignement unique issu de leurs rencontres avec des enfants ou des adultes autistes. Ils y dialoguent avec des autistes, des parents et d’autres praticiens. Le CERA propose un enseignement mensuel uniquement à Paris, à l’ECF, et une fois tous les deux ans une Journée d’études.

    "La deuxième Journée d’étude du CERA donnera la parole à ceux qui témoignent de liens sociaux authentiques qu’établissent des sujets autistes : les autistes eux-mêmes, les parents, les praticiens, les psychanalystes orientés par l’enseignement de Lacan."

    Lire l'argument sur le site du CERA

    "Argument et infos pratiques"

    Vous pouvez consulter le blog du CERA,

    le blog du CERA

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    la NL du CERA n°13

    ECHOS

    1er février 2020 | Paris

    Question d'Ecole
    Puissance de la parole

    par Claire Audejean

    "La psychanalyse n’est pas un savoir constitué, totalisant, au risque de sa pétrification. Les contributions de la journée Question d’Ecole, cette année, ont témoigné de l’usage des dispositifs proposés par l’Ecole pour toujours maintenir la dimension de vivant qui caractérise la puissance de la parole, et s’avère nécessaire à son opérativité dans les cures et dans la transmission d’un savoir.

    Il n’y a de psychanalyste qu’en devenir, engagé en-corps dans ces dispositifs pour subvertir la pente mortifère des significations que le langage articule et qui structure l’inconscient. Lapuissance de la parole trouve son effectivité de par la pulsion qui parle et la lalangue, qui en est le terreau singulier. Elle vise moins (...)."

    Lire la suite

    ANNECY - GRENOBLE - LYON - VALENCE

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