Rencontres avec l'enfant placé

  • Rencontres avec l'enfant placé
    Rencontres avec l'enfant placé
  • Echo de la soirée du 5 février à Valence

     

    “Rencontres avec l’enfant placé”

     

    Par Geneviève Valentin, responsable du Bureau de ville de Valence, ACF-RA

     

    Avec le plaisir de la présence de Jocelyne Huguet Manoukian, notre responsable des cartels à l’ACF Rhône Alpes, la soirée a réuni 21 personnes, dont de nombreux assistant(es) familiaux, travailleurs sociaux, psychologues et pédopsychiatre autour du thème de L’enfant placé. Pour appui à nos échanges, deux situations d’enfants présentées par Zohra Viola dans son livre « De famille à tribu », ponctuées par Nicole Tréglia, psychanalyste.

    Les échanges spontanés et la participation de chacun a donné à cette rencontre un caractère vivant et dynamique. Des questions précises ont été soulevées, permettant aux participants d’évoquer leur propre expérience et leurs questions.

     

    En voici quelques unes, non exhaustives :

     

    - Les exigences faites à ces enfants, non sans lien avec l’idéal éducatif parfois féroce, idéal pris dans l’angoisse d’un avenir redouté, sans protection.

    - Le dialogue si important mais si complexe avec les parents, est le plus souvent la condition de l’accueil et de l’accompagnement de l’enfant.

    - Les petites fictions, essentielles, de l’enfant quant à son placement et son histoire. Les fictions des parents leur sont aussi parfois nécessaires. Elles voilent le réel en jeu qui ne peut pas toujours se dire et s’entendre.

    - Les conditions à chaque fois absolument particulières de chaque placement, et le 1er scénario de la rencontre qui compte beaucoup et s’aperçoit après coup.

    - L’accueil de l’enfant et la place qu’il pourra se faire, est chaque fois à construire et à inventer : ce qui relève d’un travail à plusieurs. Il n’y a pas de place toute prête pour l’enfant dans une famille, qu’elle soit d’accueil ou d’origine, ce qui est très enseignant pour les nouvelles modalités de faire famille. La norme n’est d’aucun secours et les impasses ont parfois été enseignantes.

     

    De nombreux points furent discutés avec délicatesse, à la mesure de ce que l’orientation lacanienne nous enseigne.